Il y a treize ans déjà.

Il y a treize ans, mon plus jeune garçon est né à Genève,
à la suite d’une césarienne d’ugence car les signes vitaux de l’enfant étaient faibles voir inexistants.
Une fois sorti, son cordon ombilical était noir comme l’encre de chine.
Ils ont dû le réanimer cinq fois avant que les médecins ne puissent le transporter à l’hôpital cantonal.
Ma femme a été forcée de rester à la clinique et a dû être prise en charge, car elle venait de subir une importante opération. Les gens ont tendance à croire que les césariennes sont une promenade de santé, mais ce n’est pas du tout le cas.

Donc, à ce stade. J’étais dans l’ambulance avec mon garçon qui se battait pour sa vie, et sa mère laissée derrière avec toutes ces expériences et traumatismes à gérer.
Lorsque nous sommes arrivés à l’hôpital, mon enfant a été emmené à l’unité de soins intensifs pédiatriques, où il a été pris en charge immédiatement. C’était à ce moment-là que j’ai réalisé que nous étions confrontés à un énorme problème.
Effectivement, quelques heures plus tard, une équipe de médecins est venues me mettre au courant. Ils m’ont annoncé que tous les organes avaient failli à l’exception des reins sans ça il serait mort. Ils ont également effectué une transfusion sanguine complète, car le nombre de plaquettes était insuffisant. Ils m’ont dit qu’il était stable et que je pouvais aller m’occuper de sa mère.
Ma femme était calme, mais extrêmement en colère et inquiète, ce qui était compréhensible. Elle voulait voir son garçon, mais les médecins s’y opposèrent. Elle a finalement obtenu un accord et a signé un formulaire de libération, et nous étions en route pour l’hôpital cantonal.

Elle souffrait terriblement, mais sa détermination était plus forte que sa douleur physique et mentale.
Une fois arrivés à l’hôpital, nous sommes allés jeter un coup d’œil sur notre enfant qui était stable avant de parler aux docteurs.
Son nombre de plaquettes ne tenait pas. Quelque chose était fondamentalement grave. Ma femme a décidé de rester dans cet hôpital, car elle ne voulait pas laisser son enfant.
Notre garçon s’est battu pour sa vie pendant treize jours et a eu trois transfusions sanguines complète, trois IRM pour finalement devenir plus stable et physiquement mieux.
Mais il y avait d’autres mauvaises nouvelles à venir. Pendant qu’ils cherchaient à régler le problème actuel, ils ont découvert que les trois-quarts de sa matière blanche avaient été détruits. Ce qui signifie qu’il serait, au mieux, capable de marcher robotiquement, d’avoir un discours dispersé sans pouvoir aller à l’école, et le pire d’être en fauteuil roulant sans pouvoir communiquer.
Sa mère, refusait d’accepter ces scénarios et elle l’emmena faire de la physiothérapie, des thérapies de la motricité fine et de la stimulation mentale, en les renforçant sans cesse à la maison.
Le résultat fut excellent. Nous avons un beau garçon qui va à l’école, qui se débrouille très bien dans le sport et l’art. À ce jour, les médecins ne savent toujours pas comment ce résultat a été possible.
Le résultat est venu avec de l’amour inconditionnel, de la détermination et de la discipline. Grâce à sa mère.

Paix et sérénité

Lawrence

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